GSCOP RUB LAB 2022

Mise en flux des projets de développement de produits nouveaux pour une réduction drastique des temps de cycle


Directeur(s) de thèse : Dr Eric Blanco - Grenoble INP Génie Industriel – Laboratoire G-SCOP; Dr Pierre Chévrier – Pr Associé Grenoble INP Génie Industriel – Laboratoire G-SCOP
Ecole doctorale : IMEP2
Période de recherche: Eté 2015 – Automne 2018
Financements – Contexte – Partenaires : industriel à définir

Description du sujet
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Dans le processus de développement de produits nouveaux, l’approche dite « lean » introduite par Toyota (PDS : Product Development System [1]), vise à rendre efficace le système de développement de produits nouveaux. L’efficacité est principalement caractérisée par les quatre indicateurs que sont le temps de développement, le coût de développement, le respect du délai de mise sur le marché et la qualité du produit nouveau. L’approche « lean » propose de structurer l’organisation en veillant à la fois à la qualité du processus [2], au niveau des compétences des acteurs internes et externes et à la pertinence des outils de développement.
De façon complémentaire, certains auteurs proposent une approche de mise en flux des projets (The Principles of Product Development Flow [3]). Il s’agit d’appliquer les théories économiques considérant d’une part les optimisations entre coûts de portage et coûts de transaction. D’autre part, il s’agit de gérer les priorités en prenant en compte le coût du retard du projet pour l’entreprise comme premier indicateur. La mise en flux effective est alors basée sur des concepts simples provenant de la théorie des flux industriels tels que le taux d’occupation des ressources, la réduction des encours et stocks (réduction des temps d’attente tout au long du projet de développement) ou encore la réduction des tailles de lot (nombre de projets, nombre de plans à valider, nombre de notes de calcul à traiter, …).
L’objectif de ce travail de thèse est double : (1) déterminer les facteurs favorisant une réduction drastique des temps de cycle de développement des produits en associant une approche « lean » au sens de Toyota et une mise en flux des projets, et (2) mettre en œuvre opérationnellement la mise en flux des projets au sein d’une société industrielle internationale.
 
Quels sont les risques inhérents à une mise en flux tendue des projets de développement de produits nouveaux ? Quels sont les réductions de temps de cycle que l’on peut atteindre ? Peut-on à l’aide d’un modèle simple simuler à la fois la prise de risque et le gain potentiel en temps de cycle ? Par quelle étape est-il préférable de commencer la mise en œuvre ? Quel impact a une telle organisation sur les compétences des acteurs du développement de produits nouveaux ? Quel impact une nouvelle organisation en flux peut-elle avoir sur le bien-être au travail des principaux acteurs des bureaux d’études et fonctions transverses (achat, industrialisation, …) ? Quels sont les outils de management à mettre en œuvre pour vérifier l’efficacité de la mise en flux ? Voici quelques questions que ce travail de recherche doit aborder, avec l’ambition de proposer une méthode structurée de mise en œuvre et des outils de contrôle du flux des projets de développement de produits nouveaux.
Cette recherche doit s’effectuer en collaboration avec une entreprise dont le nombre significatif de projets de développement en cours à un instant ‘t’ donnera un sens particulier à la mise en flux de ces derniers. L’élaboration et la validation de la méthode de mise en œuvre et des outils de contrôle s’appuieront alors sur les processus et l’organisation des équipes de l’entreprise en question.

Références
1. Morgan, J.M. and Liker, J.K., The Toyota Product Developement System: Integrating People Process and Technology. 2006: Productivity press.
2. Mc Manus, H.L., Product Development Value Stream Mapping. Lean Aerospace Initiative, Massachusetts Institute of Technology, 2005.
3. Reinersten, D.G., The principles of Product Development Flow, Second Generation Lean Product Development, 2009: Celeritas Publishing.